Bujumbura, le 25 septembre 2013(COSOME)- La police nationale du Burundi (PNB) a procédé, mercredi à l’aube, à des opérations de rafle et de fouille perquisition dans plusieurs villes du pays à la recherche de présumés irréguliers, apprend-on de source sécuritaire à Bujumbura.
Dans la capitale burundaise, les rafles se sont surtout concentrées à Buyenzi, un quartier à dominante musulmane et cosmopolite du centre-ville de Bujumbura.
Aux dernières nouvelles de la police burundaise, au moins 250 irréguliers ont été emmenés vers différents commissariats de la ville pour la vérification des identités.
Les mêmes opérations policières ont eu lieu simultanément à Gitega, la seconde ville du pays, en importance, Muyinga, plus à l’extrême nord-est ou encore à Rumonge, une ville portuaire et stratégique des abords du lac Tanganyika commun au Burundi, à la République démocratique du Congo(RDC), la Zambie et la Tanzanie.
Du côté de la police, les opérations de chasse aux irréguliers ont été présentées comme un « travail de prévention » au lendemain de l’attaque terroriste qui a secoué Nairobi, la capitale kenyane et couté la vie à une soixantaine de personnes et fait plus de 200 autres blessées.
Les jeunes insurgés islamistes somaliens ont été les premiers à revendiquer l’attaque terroriste de Nairobi pour punir les autorités kenyanes de leur présence militaire pour soutenir le gouvernement en place à Mogadiscio.
Le Burundi est également présent militairement dans ce pays de la corne de l’Afrique en guerre civile depuis plus de deux décennies et a déjà reçu des menaces d’attentat de la part des shebab, les jeunes insurgés islamistes somaliens opposés à toute présence militaire étrangère sur leur territoire.
L’Ouganda est un autre pays contributeur de troupes en Somalie sous la bannière de l’Union africaine(UA) et avait été la cible d’une série d’explosions meurtrières qui ont été liées à cette présence militaire dans le bourbier somalien.
Le 11 juillet 2010, trois bombes avaient en effet explosé dans deux endroits différents au milieu de foules d’amateurs du ballon rond qui regardaient la finale de la Coupe du monde de football à Kampala, la capitale ougandaise.
Un bilan lourd de 74 tués et des dizaines d’autres blessés avait été donné par la police ougandaise à l’époque des faits.
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