Six adeptes d’une secte incarcérés en province de Rutana

Rutana (Sud- est du Burundi), le 15 octobre 2013 (COSOME)- Six fidèles d’Eusebie Ngendakumana, la jeune fille illuminée de Businde, en commune de Gahombo, de la province de Kayanza, qui est en dissidence ouverte avec l’église catholique, sont emprisonnés dans les cachots policiers de Gihofi, en communes de Bukemba et de Rutana, depuis le 14 octobre 2013, a- t- on appris de sources policières locales.

Selon les mêmes sources, ils sont constitués de quatre filles et de deux garçons et sont tous originaires de la province Gitega, dans les communes de Gitega, Mutaho, Bugendana et Gishubi. Leurs âges varient entre 20 et 39 ans.

Le premier, groupe constitué de Gabriel Kumana, Emelyne Niyondezi et Floride Ndayizeye, a été arrêté par la police, à Gicaca, en commune de Bukemba, en possession de Nouveaux Testaments, d’une photocopie de la carte administrative du Burundi et d’un document contenant des accusations qu’ils collent au dos de l’église catholique, notamment, son acharnement sur eux en les faisant emprisonner en tant que fidèles d’Eusebie Ngendakumana.

Le deuxième groupe, composé de Fidèle Habonimana, Alice Josiane Habonimana et Désidérate Ntakarutimana, a été arrêté par la police sur la colline de Kibinzi, de la commune de Rutana avec de Nouveaux Testaments et d’autres documents de prière.

Les deux groupes disent qu’ils sont inspirés par le saint esprit dans leur mission de prêcher la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Mais, la police rétorque qu’elle ne peut pas les laisser travailler librement du moment qu’ils ne sont pas reconnus par la loi burundaise.

Rappelons que tous les 12 et 13 de chaque mois, les adeptes d’Eusebie Ngendakumana avaient l’habitude de se rencontrer au sanctuaire de Businde dans une prière où cette fille dit avoir des apparitions de la Vierge Marie.

Mais depuis un certain temps, le gouvernement a fermé cette place non reconnue par l’église catholique et l’a transformé en un terrain d’entrainements militaires.

Cependant, les fidèles de cette fille continuent à vouloir s’y rendre, malgré l’interdiction officielle et les affrontements sanglants qui les ont opposés avec les policiers à plus d’une fois, occasionnant dans les mois passés, une dizaine de morts, de blessés et de beaucoup de détenus.

R.G.

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