Suspension d’élus collinaires en province de Bururi

Bururi (sud du Burundi), le 14 Novembre 2013(COSOME)- Le chef de colline Muhuzu, Mboneko Gérard, en commune de Rumonge, a été suspendu provisoirement de ses fonctions par l’administrateur communal pour « insubordination », a appris sur place, de source administrative locale dans cette province du sud du pays, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).

Une correspondance de l’administrateur communale à l’élu collinaire indique que M.Mboneko est suspendu « provisoirement », en attendant la décision définitive du conseil communal.

Un remplaçant a été aussitôt nommé pour diriger provisoirement le colline de Muhuzu, selon les mêmes sources.

La correspondance de l’Administrateur ne précise toutefois pas les manquements qui sont reprochés au chef de colline sortant.

Contacté au téléphone, l’administrateur indique que le chef de colline de Muhuzu a été suspendu pour « insubordination » envers ses supérieurs hiérarchiques et pour « abus d’autorité ».

Pour sa part, le mis en cause a indiqué avoir été suspendu « injustement » de ses fonctions en l’absence de la moindre demande d’explication durant les trois années qu’il venait de passer à la tête de la colline, avant de soupçonner des « mobiles politiques » à la base de sa suspension.

L’ancien chef de colline est membre des forces nationales de libération (FNL, opposition radicale emmenée par le chef historique en disgrâce de l’ancienne rébellion armée, Agathon Rwasa).

M.Mboneko envisage de porter plainte auprès de la commission électorale provinciale indépendante(CEPI) de Bururi afin que justice lui soit rendue.

Deux autres chefs de collines à Gatwe et Mwange avaient été suspendus par l’Administrateur communal de Rumonge il y a huit mois.

Le conseil communal les avait réhabilités après avoir constaté qu’il n’y avait pas assez de fautes lourdes à charge de deux élus collinaires.

Ces deux chefs de collines étaient issus du front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) et du conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD).

F.NZ.

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