Rutana (Sud- est du Burundi), le 25 octobre 2013 (COSOME)- Cassien Nduwimana, chef de la colline de Musongati, en commune de Gitanga, est toujours libre de ses mouvements malgré les soupçons qui pèsent sur lui d’être le principal commanditaire de la torture et des traitements dégradants infligés, dans la nuit pascale de cette année en cours, à son épouse Consolate Nintunze, Bernard Ndacasaba, accusé de sorcellerie, a- t- on appris de sources judiciaires.
Au cours de l’audience publique de ce mercredi au tribunal de grande instance de Rutana, et malgré l’insistance de celui-ci, le parquet a refusé d’ordonner l’arrestation de ce présumé tortionnaire, arguant que « tout présumé criminel ne doit pas être emprisonné ».
L’association chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT/Burundi), qui suit de prêt ce dossier, dit qu’il est caractérisé de beaucoup d’irrégularités, raison pour laquelle, son avocat, Me Lambert Nigarura, se dit « inquiet » de l’attitude affichée par le substitut du procureur de Rutana, et au moment où cette famille victime ne loge pas souvent chez elle à cause des menaces de mort que le chef de colline, Cassien Nduwimana, et ses complices ne cessent de proférer.
Me Nigarura met alors en garde le parquet de Rutana qu’il sera responsable de tout ce qui pourrait arriver à la famille de Bernard Ndacasaba.
Signalons que la prochaine audience publique de cette affaire a été fixée par le tribunal de grande instance de Rutana au 10 décembre 2013.
Aussi, parmi les cinq auteurs présumés de cette torture, deux sont déjà emprisonnés à Rutana, d’autres par contre, sont libres de leurs mouvements.
Et tous sont membres présumés des « Imbonerakure », la jeunesse affiliée au parti au pouvoir, le conseil national de défense de la démocratie/ les forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD).
R.G.
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