Kirundo (Nord du Burundi), le 18 septembre2013(COSOME)- Le ministre de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Jean Claude Nduwayo, vient d’autoriser provisoirement à Joseph Nzogera, un citoyen de la commune de Busoni, province Kirundo, de faire retourner à l’étable le peu de vaches qui restent dans la réserve naturelle de Murehe, apprend-on de source officielle.
La décision se trouve dans la correspondance que ledit membre du gouvernement a adressé au gouverneur de province, Réverien Nzigamasabo.
Le ministre Nduwayo invite par écrit le gouverneur de province « à user de sa patience pour autoriser Joseph Nzogera à faire retourner ses vaches à l’étable en attendant que la justice se prononce définitivement sur cette affaire pendante à la chambre de cassation de la cour suprême ».
« M.Nzogera n’est autorisé à exploiter que 12 hectares à des fins pastorales », précise le document.
Le gouverneur n’a pas tardé à s’exécuter, en adressant, à son tour, une correspondance à M.Nzogera, lui demandant de récupérer ses bêtes dans les meilleurs délais.
Ce dernier se dit satisfait de la décision du ministre mais exige la récupération de ces bêtes « en présence des notables pour dresser le procès verbal de remise », a-t-on appris.
Ces vaches avaient été retirées dans la réserve naturelle de Murehe par l’administrateur Kabihogo avant de lâcher le troupeau dans la nature, il ya plus d’un mois, indique-t-on. L’administrateur reprochait à Joseph Nzogera de détruire l’environnement.
Néanmoins, dans cette même réserve, le gouvernement a donné une concession à TAMINCO (Tantalum mining company) d’y exploiter des minerais pour un délai de 25 ans.
Le conflit entre la commune et le citoyen remonte à 2010, quand la propriété que Joseph Nzogera avait eu de l’Etat du Burundi, en échange de celle cédée aux déplacés, en 1993, avait été placée dans le nouveau périmètre de la réserve naturelle de Murehe, sans que l’institution étatique ne le dédommage, rappelle-t-on.
Depuis lors, les relations entre ce citoyen et l’administration communale et provinciale étaient toujours tendues.
En 2011, la commune avait frappé M.Nzogera d’une amende de plus de 600.000 francs burundais, l’accusant de posséder une étable dans une aire protégée.
JCN
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