Vers un « cessez-le-feu » dans la « guerre des drapeaux » partisans au Burundi

Bujumbura, le 26 septembre 2013 (COSOME)- La guerre des drapeaux, qui s’arrachent, se déchirent ou se volatilisent dans la nature, sur fond de rivalités politiques, devrait prendre fin au lendemain d’une décision du ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, de ne plus autoriser l’implantation des couleurs des partis politiques dans n’importe quelle place publique ou privée.

On trouvait jusque-là des drapeaux des partis politiques au marché, devant les restaurants, les boutiques, le long des axes routiers, devant les maisons de particuliers ou encore sous forme d’autocollants sur des véhicules.

Le ministre Nduwimana a reconnu que parmi les sources d’insécurité de ces derniers temps figure les drapeaux dont l’implantation anarchique donnait lieu à des chicanes entre les jeunes de sensibilités politiques différentes.

Les partis ont deux semaines pour corriger le tir et laisser flotter uniquement les drapeaux devant les permanences officiellement reconnues des associations à caractère politique.

L’administration locale a été instruite de descendre tout drapeau qui aura été hissé en dehors des permanences des partis politiques.

Les responsables des partis politiques qui se déroberont à cette mesure se verront, en outre, infliger une amende administrative.

Du côté du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir) dont les jeunes militants sont les plus mis en cause dans cette guerre des drapeaux, on indique qu’il faut éviter la globalisation et laisser la justice établir des responsabilités individuelles.

L’alliance démocratique pour le changement (ADC, une coalition de neuf partis politiques de l’opposition), quant à elle, a pris bonne note de la décision ministérielle, tout en avançant que les résistances viendront du côté du parti au pouvoir.

Les esprits commencent à s’échauffer à l’approche des élections générales de 2015 qui suscitent déjà des passions dans les différents Etats majors des partis politiques et font craindre des dérapages dans l’opinion de simples citoyens.

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